vendredi 18 mars 2011

Triangulaire tres probable

François Bize (PS), conseillère sortante, et Jean-Pierre Moga (divers droite) auront fort à faire avec la concurrence du Collectif de gauche et du Front national.

Si les candidatures sont moins nombreuses qu'en 2004 - ils étaient dix à partir au premier tour, contre quatre cette année - l'issue reste très indécise pour le canton de Tonneins.

La candidate sortante, Françoise Bize (PS) fera sans nul doute le gros de ses voix à Clairac, ville dont elle est maire et qui vient - tout comme Laffite-sur-Lot - de rejoindre la Communauté d'agglomération Val de Garonne (VGA). Considérée par la plupart comme un atout, cette adhésion à VGA - présidée par Gérard Gouzes, également socialiste - pourrait lui apporter quelques points.

Un atout à relativiser puisque Maryse Vulliamy, maire de Lafitte-sur-Lot, suppléante de Jean-Pierre Moga - divers droite bénéficiant des soutiens de l'UMP et de l'opposition départementale - pourrait tout autant en bénéficier. Reste à savoir si la socialiste réalisera un joli coup à Tonneins.

En 2004, elle n'avait guère qu'une cinquantaine de voix de retard sur Jean-Pierre Moga. Enfin, Françoise Bize s'est vu confier une importante responsabilité au sein de l'actuelle majorité départementale, à savoir le poste de vice-présidente chargée des affaires économiques.

Le maire de Tonneins est, de son côté, aux manettes du chef-lieu de canton. Et si la ville a subi des contrecoups économiques importants - fermeture de la Seita, de l'abattoir - Jean-Pierre Moga peut faire valoir l'expérience d'un second mandat municipal. Il semble logique qu'il puisse progresser sur Tonneins en nombre de voix.

Cependant, deux autres candidatures pourraient changer la donne. Et d'ailleurs, lors des élections cantonales de 2004, Jean-Pierre Moga et Françoise Bize n'étaient déjà pas seuls à s'affronter au second tour.

Des incertitudes

Cette fois-ci, il y a d'une part le Collectif de la gauche écologique et sociale qui réunit un tandem inédit avec un ticket réunissant la candidate Martine Lougnon (Europe Écologie-Les Verts) et son suppléant Jean-Michel Feral (Front de gauche), déjà candidat aux dernières cantonales sous l'étiquette divers gauche. Ce collectif a multiplié les réunions publiques sur des thèmes précis comme le retour en régie de la gestion de l'eau. Et Il affirme sa différence en étant le seul parti à s'être déclaré contre la LGV.

Le Front national ne doit pas être sous-estimé au regard des résultats affichés lors de précédentes élections avec Richard Sanchis, contraignant la gauche et la droite à une triangulaire en 2004. Son candidat, Étienne Bousquet-Cassagne, 21 ans, appartient au courant de Marine Le Pen. Il entend donner un coup de jeune à son parti, soignant davantage la forme que ses prédécesseurs sans avoir fondamentalement modifié le fond d'un discours basé sur le thème de l'insécurité. Le Front national a réalisé 14 % lors de la présidentielle de 2007.
Reste à voir si des considérations purement locales s'imposeront devant des enjeux nationaux.

Article de Sud ouest.

mercredi 16 mars 2011

Le FN trouble le duel gauche / droite

Face aux sortants socialistes, les candidats de la droite en quête de crédit sont exposés à la montée en puissance du FN.

Au Nord comme au Sud, la droite villeneuvoise joue une partie de sa crédibilité. Un bon score a minima pour chacun de ses candidats investis, Florence Graneri au Nord, Nicolas Bellettieri au Sud, conforterait la première dans sa stature de leader de l'opposition villeneuvoise et permettrait au deuxième, 29 ans, d'apparaître dans le paysage politique local. Un succès sur les candidats sortants de la gauche, Patrick Cassany au Sud, Alain Soubiran au Nord, marquerait forcément le renouveau d'une droite laminée et en reconstruction depuis la défaite de Jean-Louis Bruguière aux législatives en 2007.
Face à une gauche puissante qui compte surfer sur la vague rose de 2008, les enjeux pour l'UMP local sont ceux-là. Mais le contexte national ne lui est pas favorable et le contexte local ne l'est guère plus. Du moins sur le papier. Car la grande inconnue demeure la possible poussée d'un FN qui a toujours, à Villeneuve, réalisé de gros scores (aux cantonales de 2004, 16,06 % au Sud présent au deuxième tour, 15,34 % au Nord).

Portés par la vague Marine Le Pen, Catherine Martin au Sud et René Ortis au Nord se verraient bien jouer du croche-pied pour faire chuter les candidats de la droite traditionnelle dès le premier tour. La capacité pour celle-ci à mobiliser son électorat sera déterminante lors du scrutin. La tâche de Florence Graneri paraît (toujours sur le papier) moins compliquée que celle de Nicolas Bellettieri, qui pourrait par ailleurs se faire doubler par un autre candidat de droite, le maire de Bias, Jean-Jacky Larroque, fâché de ne pas avoir été investi par l'UMP 47. La division de la droite au Sud sert les intérêts du sortant, Patrick Cassany, et fatalement ceux de Catherine Martin créditée d'un 18,34 % lors du scrutin de 1998. Toutefois la gauche locale aurait bien tort de claironner. Si les vents lui sont certes favorables, Patrick Cassany et Alain Soubiran savent qu'ils ont été élus paradoxalement sur une terre traditionnellement marquée à droite. Le score du Front de gauche (avec Marylène Loiseau au Sud, Didier Cesses au Nord), ceux des écologistes (Yvon Ventadoux au Sud, Marc Tranchard au Nord), celui des trublions Caubet et Larroque au Sud et du Modem au Nord (Joël Collet) vont fatalement rogner sur les scores de partis majoritaires du PS et de l'UMP quand le score du FN devrait enfler. Jusqu'à quel point ? En 2002, lors de l'élection présidentielle qui avait vu Le Pen franchir le cut du premier tour, le FN avait réalisé autour des 17 % au Nord et flirté avec les 22 % au Sud. Certes, il n'était pas question des cantonales. Mais cet électorat-là ne s'est pas évaporé…

Article de Sud Ouest.

samedi 12 mars 2011

Sans vraiment se cacher, le Front National joue la discretion

« L'attitude des gens à l'égard du Front national a changé depuis une bonne dizaine d'années », juge Étienne Bousquet-Cassagne. Nouveau leader frontiste en Lot-et-Garonne, âgé de 21 ans, responsable de la jeunesse sur le plan régional, il représente donc la relève.
Candidat sur le canton de Tonneins, il entend « faire aussi bien qu'Eddy Marsan en 1998, présent au deuxième tour avec 40 % des voix ». Et peu importe qui sera mon adversaire, Françoise Bize ou Jean-Pierre Moga, j'y vais pour gagner. »
S'il affiche clairement ses convictions et que son visage commence à être connu, il n'en va pas de même pour les neuf autres candidats qui se présentent aux cantonales en Lot-et-Garonne. La palme revient à Houeillès où Alexis Roblin ne veut pas être pris en photo. Certes, l'époque n'est plus aux confrontations tendues et directes sur le terrain avec Ras l'Front ou SOS racisme. Mais pas question de prêter le flanc à la moindre provocation.
L'absence de réunions publiques organisées par les Frontistes relève d'un choix délibéré. « N'y sont présents que les convaincus et les opposants…, analyse Étienne Bousquet-Cassagne. On privilégie les réunions tupperware. C'est une meilleure dynamique. On fait les marchés aussi afin de rencontrer les gens. Et là, l'accueil se passe plutôt bien. Nous sommes aujourd'hui surtout attaqués sur Internet. Mais, comme c'est anonyme ! »
Anonyme comme un candidat qui ne voudrait pas voir son portrait diffusé… Quasi anonyme aussi quand le candidat titulaire ne connaît pas forcément le nom de son suppléant. On est loin du débat d'idées.
Discours souvent lisses
Quant à connaître justement les idées spécifiques au Lot-et-Garonne développées par les Frontistes la question reste en suspens, sinon n'est même pas évoquée. Le FN surfe sur la vague de Marine Le Pen dont les axes de pensée sont aujourd'hui connus et assumés.
De plus, les intentions de vote des récents sondages récoltés par la présidente du Front national à 14 mois de l'élection présidentielle confortent les proches du parti d'extrême droite.
Étienne Bousquet-Cassagne joue alors les prudents, voire les modestes. « Même si les résultats des sondages doivent être proches de la réalité - on le sent et on l'entend sur le terrain - quand on est en haut le risque est de baisser. Et ce ne sont que des sondages. » Le commentaire du responsable frontiste paraît alors bien lisse.
Mais la volonté de jouer les trouble-fête est bel et bien là. « Sur plusieurs cantons, nous comptons bien être présents au deuxième tour. Je pense à Villeneuve-sur-Lot Nord et Sud, à Marmande-Est, Tonneins et même Agen Nord-Est. Pour nous, il y a de l'enjeu. Et sur les autres cantons, je ne crois pas que nous ferons de la simple figuration. »

Article de sud ouest .

mardi 8 mars 2011

Second tour PS/FN : l'UMP tombe le masque

Communiqué de Steeve Briois, secrétaire général du Front National

La sortie de NKM, appelant à voter PS au second tour des cantonales n’est pas sans nous rappeler le deuxième tour des municipales de 2009 à Hénin-Beaumont, où l’UMP a soutenu le candidat divers gauche dont l’incompétence est aujourd’hui incontestable, au détriment de la seule réelle opposition incarnée par le Front National.
Alors que ces dernières semaines, l’UMP et le gouvernement multiplient les prises de positions pseudo-droitières à vocation purement électoraliste, ce genre de déclaration révèle le pot-aux-roses et n’est guère surprenant.
La ministre de Nicolas Sarkozy, dans le seul but de lutter contre le Front National, souhaite donc livrer en pâture des départements entiers aux socialistes, quitte à renforcer les féodalités et les baronnies. Les électeurs de l’UMP du Nord-Pas-de-Calais et des Bouches du Rhône accepteront-ils de voter pour les socialistes qui ont soutenu le système Dalongeville dans le premier cas et le système Guérini dans le deuxième ?
Qu’en pense Monsieur Copé qui, le 8 novembre dernier affirmait que le PS était un parti « gauchiste » et « archaïque » ?
A l’heure où les candidats du Front National sont les seuls à défendre les services publics, la laïcité, la préférence nationale en matière d’aides sociales et d’attribution de logements et la transparence dans la gestion des collectivités, NKM semble leur préférer les rois de la gabegie, de la pression fiscale, du clientélisme et de la corruption : des méthodes, il faut bien le dire, clairement partagées par l’UMP.
Steeve Briois, secrétaire général du Front National, dénonce cette énième trahison de l’UMP à l’égard des Français. Il appelle les Français à se mobiliser lors du premier tour des élections cantonales du 20 Mars pour en finir avec l’UMPS et lance un appel aux électeurs UMP de rejoindre la vague Marine.

dimanche 6 mars 2011

Article de Sud Ouest - 5 mars

Le mal du pays

Libres propos de Me Gilbert Collard

Marine Le Pen donnée par un sondage en tête au premier tour de la présidentielle, je crains le pire pour le révérend père président de la République, Nicolas Sarkozy du Chardonnet. Va-t-on le filmer, errant sur les lieux de mémoire vêtu d’une soutane noire ? Va-t-il transformer le Fouquet’s en lieu de pèlerinage pour people repentis ? Va-t-il remplacer le marathon de New York par le marathon de Saint- Jacques de Compostelle ?  Ce petit jeu cache une vraie trouille qui est une peur politique des conséquences de la maltraitance identitaire française depuis des années. Depuis vingt ans, peut-être plus, une certaine honte de la France a été cultivée, reléguant à une forme de racisme simplificateur toute revendication de dignité nationale, d’expression d’une histoire millénaire, de souhait secret d’être un peu respecté.
S’il n’y avait Marine Le Pen qui ose exprimerhaut et fort le non-dit d’une France  exaspérée d’être ignorée, croyez-vous qu’on s’intéresserait tout à coupà un peuple qui cherche à retrouver enfin une adresse à la poste restante de l’histoire, du mondialisme et d’une Europe déracinée ?  Un peuple qui aime son pays, ses paysages, ses traditions, sa Patrie, même s’il n’ose encore le dire par peur du rire, qui, d’où qu’ilvienne, s’est fondu par le temps qui passe dans la Nation.
Un peuple qui  cherche à faire respecter son héritage judéo-chrétien.  Oserait-on, aujourd’hui, évoquer « la France des racines », dont jusqu’alors on se foutait, s’il n’y avait en sourdine un besoin de ressourcement reconstructeur.
La difficulté pour l’actuel pontife présidentiel, c’est qu’il ne suffit pas de visiter une cathédrale médiévale au Puy –en-Velay, de s’improviser le notaire d’un « magnifique héritage »  chrétien, pour être crédible dans cette posture.
Trop de crachats impunis ont depuis des années souilléd’humiliations notre histoire ; trop d’atteintes à notre identité de tous les jours comme de tous les temps historiques nous ont été infligées :l’hymne hué, sifflé, le drapeau transformé en torche-cul,  notre langue estropiée,abandonnée, notre passé toujours en procès, notre diplomatie démonétisée,   notre culture judéo-chrétienne et notre amour des autres tournés en dérision, transformés en économie frauduleuse. Tout ce mal,  sans qu’on lève le petit doigt politique, associatif, judiciaire pour essuyer l’affront.
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’il faille que le président devienne potentiellement candidat pour découvrir qu’il existe en France des Français qui aiment la France et ses racines sans être racistes, xénophobes, ou même franchouiardement con !  Si l’identité, comme on dit, faute de mieux, avait été honorée comme il se doit, dans le respect réciproque des autres et par les autres,  serait-il nécessaire d’en faire un débat, d’en parler, d’en discuter ? L’ouverture de cette discussion est révélatrice d’une souffrance française : le mal du pays !

jeudi 3 mars 2011

Flux de clandestins : il y a maintenant urgence !

Communiqué de Presse du Front National :

Nous apprenons ce jour que des policiers en charge du contrôle de l’immigration affirment qu’ils sont « submergés » par l’afflux de clandestins dans le sud-est de la France, venus principalement de Tunisie.
Des officines européennes et des officiels italiens estiment à 15.000 le nombre de personnes susceptibles de venir en France en provenance d’Italie après être arrivées en Europe par l’île de Lampedusa.
Face à cette situation et afin de dissuader de nouveaux arrivants, le Front National demande l’expulsion immédiate de tous les clandestins.
Le Front National demande au gouvernement de suspendre d’une manière urgente la libre circulation à nos frontières, en vertu de l’article 2.2 des accords de Schengen afin d’en assurer le contrôle.
Enfin, le FN demande la tenue d’un sommet des pays européens de l’arc méditerranéen afin de traiter d’une manière concertée les prémisses d’une vague migratoire qui, en cas de déroute du régime libyen, peut prendre demain des proportions dramatiques et déstabiliser l’Europe entière.